RENDRE L’AME

 

 

Alors tu crois, téméraire,

De l’âme détenir le mystère?

Alors tu penses avec ta chimie

Concevoir ou détruire son génie?

 

Avec tes traitements la posséder,

Avec tes discours la décrire,

Et sur son essence, effronté discourir,

Toi, l’orgueilleux, sur le divin régner?

 

Tu perds ta peine, imposteur.

De l’âme tu es pour toujours éloigné,

Toi, le philosophe,  toi le docteur,

Dans le précipice de la nuit vautré ...

 

Vous tous qui cherchez l’impossible,

Qui discourez sur l’indicible,

Qui inventez des potions

Pour les âmes, sotte déraison...

 

Qui à Dieu voulez vous égaler

Qui à l’absurde vous rendez ,

Vous ne faites, serpents grouillants

Que ramper en vous tortillant!

 

L’âme à nul n’appartient,

Ni au prêtre, ni au médecin,

Seul Dieu la possède tout-puissant,

Et tu dois la rendre en mourant...

 

                                                                GB

                                            16 novembre 2010